1) En quoi Meursault est-il un « étranger » ? Montrer qu’il ne se sent pas étranger avant son jugement, et qu’il se sent comme tel après.
Meursault est un étranger car :
- il ne réagit pas comme le voudrait la société.
- il n’a pas la même vision du monde.
- il a tué un Arabe.
Meursault est un étranger à lui-même notamment lors du procès : il se regarde comme un étranger.
Avant son procès : uniquement dans la sensation : il n’intellectualise pas et ne se sent pas différent.
Après son procès : pour lui son procès est comme un spectacle : il analyse et interprète.
2) Lister tout ce que l’on sait du personnage : cela correspond-il au personnage de roman traditionnel ?
Son nom : Meursault. Il est jeune, sa mère est morte, son père est parti (mort ou parti), il vit à Alger, il est blanc, il fume, il dort (surtout en prison), il a un salaire modeste.
Il ne ressemble pas au personnage traditionnel car :
- pas de description physique.
- pas de généalogie.
- pas de prénom.
- sa personnalité n’est pas explicite.
3) Pourquoi peut-on dire que Meursault ne « joue pas le jeu » ? (voir citation de Camus)
On peut dire que Meursault ne « joue pas le jeu » car : il ne ment jamais, c’est un personnage transparent, il n’obéit pas aux conventions sociales, il n’a pas de stratégie, il ne respecte pas la loi, il couche avec Marie.
4) Meursault et le rapport à la vérité :
a) sa franchise dans la 1ère partie
« J’ai dis non », « si tu veux ».
b) il ne parle jamais longuement, et c’est rarement lui qui parle le premier (longueur de ses réponses).
Il répond par des onomatopées, il fait des phrases minimales.
c) on lui tend des perches pour le « sauver » dans la 2ème partie, mais il ne les saisit pas. Pourquoi, d’ailleurs, ne les saisit-il pas ?
Lorsqu’il est chez le juge d’instruction : il lui cherche des excuses. Puis avec l’aumônier. Ensuite avec son avocat. Et enfin ses amis qui viennent témoigner à la barre (en réalité, ils l’enfoncent sans le savoir).
5) La dimension tragique de l’œuvre :
- Quelle est la responsabilité (distinguer culpabilité et responsabilité) de Meursault dans le meurtre ?
Selon lui, il n’est pas coupable mais selon la société, il est coupable (coupable de son manque d’émotion, de son étrangeté).
- Pourquoi peut-on dire qu’il est le jouet de la fatalité ?
La fatalité : le hasard, il est soumis à la société et aux autres.
- Et quelle est cette fatalité ?
Le destin de Meursault c’est la mort.
- En quoi pourrait-il être victime de la société ?
Le juge l’exclue, le condamne.
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