Méthodologie du paragraphe de commentaire

Le paragraphe de commentaire = une sous-partie
Il y a au moins 2  paragraphes (ou sous-parties) par grande partie.

Rappel : un paragraphe commence toujours par un alinéa
Il s'écrit en un bloc, sans retour à la ligne.

Méthodologie du paragraphe
1) Phrase introductive qui annonce ce que l'on va démontrer. La phrase est simple et courte.
2) On prouve par au moins 3 arguments (ou indices), eux-mêmes composés de 3 éléments :
     - le nom du procédé (champ lexical, figure de style, élément de narratologie, procédé de versification, etc.)
    - citation ou preuve par le texte (si la n'est citation pas possible ou trop longue)
    - explication : en quoi cette citation prouve la phrase introductive, pourquoi le choix de cette citation.
3) Phrase conclusive qui rattache tous les arguments à la phrase introductive.   

Exemple [tiré d'une très bonne copie] :
                 On observe que le directeur fait ici preuve d'une intelligence remarquable. En effet, sa description, bien que laconique, lui confère une certaine lucidité : l'auteur suggère sa clairvoyance en insistant sur son "regard" et "ses yeux brillants". l'évocation de son "grand front" qui renvoie de nouveau à l'intelligence corrobore notre interprétation. D'autre part, la bibliothèque de son bureau, qui symbolise le savoir et la statuette qui laisse apparaitre du goût pour les arts suggèrent sa culture intellectuelle. En outre, le directeur de la prison se met en opposition par rapport au Docteur Vogel, de manière à sa montrer supérieur sur un plan intellectuel et pragmatique. L'expression "moi par contre" et la mise en avant de son pouvoir d'amnistie confirment ainsi cette idée. Par ailleurs, le Directeur porte du mépris à l'égard du Docteur Vogel. Il tient effectivement sa lettre "du bout des doigts", prenant un "air dégoûté". ce mépris transparaît également dans l'expression "laissons ce savant de côté". Il est clair que la répétition du mot "savant" ainsi que le sourire qu'il esquisse à l'évocation de ce terme sont ironiques et révèlent une certaine âpreté d'admettre les qualités intellectuelles d'un autre individu. Enfin le chantage dont fait preuve le docteur l'amène à être jugé comme un piètre négociateur par le dirigeant de la prison. Tous ces éléments nous amènent donc à considérer le directeur comme un personnage lucide.